Combats de coqs interdits, pourquoi ça continue?
(Source Charlie Hebo en ligne, 23 février 2010
En Belgique, les combats de
coqs sont interdits depuis 1929, et les organisateurs de combats
illégaux très sévèrement sanctionnés. En France aussi les mauvais
traitements aux animaux sont punis par la loi — article 521-1 du Code
pénal. Leurs tortionnaires risquent une amende de 30 000 euros et deux
ans d’emprisonnement. Elle est très bien, cette loi. Sauf qu’il suffit
d’un alinéa, aujourd’hui le 7 (anciennement 3, puis 5), à cet article
pour autoriser sévices graves et actes de cruauté sous couvert de
«tradition locale»: la corrida dans le Sud, les combats de coqs dans le
Nord. Alice Rallier, militante dans la protection animale, a enquêté
dans le «milieu» des coqueleurs — ceux qui pratiquent les combats de
coqs.
Il existerait environ 4 000 élevages de
coqs dits «de combat» dans la région Nord-Pas-de-Calais, de confort et
de propreté très variables... Certaines municipalités accordent des
passe-droits à certains éleveurs et les autorisent à avoir des élevages
de coqs en plein centre-ville.
(...) C’est un milieu assez simple et peu
cultivé (...) Selon un coqueleur ayant pris ses distances avec le milieu
mais ayant exercé d’importantes responsabilités au sein de la
Fédération, «85 % des gens de ce milieu sont des imbéciles».
(....)
Une solution pour accélérer le déclin
des coqueleurs serait peut-être de faire interdire l’accès aux combats
de coqs aux enfants. La passion se transmettant par filiation, cela
handicaperait beaucoup le renouvellement des rangs des coqueleurs.
L’argument à avancer est évident : un combat de coqs est un spectacle
d’une violence terrible, susceptible de traumatiser durablement les
enfants.
Propos recueillis par Luce Lapin
20 février 2010
lucelapin@charliehebdo.fr